FAUT IL AVOIR PEUR DE CHEVILLON DEMAIN
Il est plutôt rare que je reçoive des menaces ou des avertissements sur mon blog, mais de temps à autres quelques esprits (faut pas exagérer, c'est une façon de parler) échauffés par mes propos ou l'alcool font irruption sur le blog et se soulage verbalement. Bien sûr je n'en fais pas grand cas, car ces délires sont à chaque fois anonymes. On reconnaît bien là les poltrons du ciboulot les mêmes qui n'hésitent pas chez eux à crier « sale arabe, putain de black », mais qui une fois en public s'écrase mollement en fuyant le regard du réfugier Bulgare. C'est humain, c'est ce qu'on dit, mais c'est lâche quand même.
En politique vous constaterez des situations semblables. L'élu qui vous dit entre quatre yeux, « vous savez je ne suis pas d'accord avec elle mais qu'est-ce que je peux faire d'autre ». Une fois dans le sérail, il votera à l'unanimité une vente, un budget, un emprunt. Faux cul, oui sans doute, mais plus con que futé. Le résultat, c'est que des projets sont mal abordés, des situations sont mal évaluées et c'est toujours notre portefeuille qui trinque. Comment renverser ce genre de situation pour ne pas sombrer dans le chaos.
Un recent sondage SOFRES faisait état que 69% des Français font confiance à leur maire, 62% à leur conseiller général, 59% à leur conseiller régional et 58% à leur député. Je trouve personnellement ce sondage surfait pour Chevillon, mais cela n'engage que moi. Ce qui me gêne dans la gestion de notre édile c'est l'amalgame qu'elle fait entre ses pulsions personnelles et ses obligations d'élue. Pour être au-dessus de tout soupçons il faut être irréprochable et j'ai l'intime conviction que ce n'est pas son cas. J'en veux pour preuve les sous-entendus que ses proches collaborateurs peuvent vous distiller en aparté, ou le ressentiment qu'ils ont sur des faits avérés.
Nul besoin d'être dans les sphères du pouvoir pour constater les incohérences de sa gestion. Vous n'avez qu'à suivre un conseil municipal pour avoir une triste opinion de ses capacités, car les coups fourrés ou les maladresses, sans oublier les mensonges publics, font que la confiance n'y est pas. Voter alors que le quorum n'est pas atteint, compter jusqu'à 6 c'est trop demandé. Faire croire d'avoir une procuration pour une absente c'est normal pour elle. Menacer un citoyen de lui faire fermer boutique, c'est courant. Vomir sa haine sur un répondeur en traitant les gendarmes de "pacotilles" c'est sa nature, etc, etc.
À ce petit jeu vous verrez d'ici peu les résultats se profiler à l'horizon.
On a coutume de dire qui se ressemble s'assemble. Et bien voyez qui lui colle aux basques, qui la serre de près. Des pions dociles, manipulables à souhait, ayant les mêmes perversions et les mêmes passions. Pour un résultat négatif, mais peu de personnes réalisent le fossé qui se creuse sauf peut-être ceux qui seront appelés à rendre des comptes devant la justice, mais il sera trop tard.
Alors, faut il avoir peur de Chevillondemain, je dirai oui si vous faites partie de ceux qui croient qu'un mandat d'élu permet d'avoir le droit de cuissage sur tout ce qui bouge, de pouvoir se permettre de négliger ne serait ce qu'un seul Chevillonnais sous prétexte que sa tête ne vous revient pas. Oui si vous faites partie de cette masse silencieuse qui se cache derrière son petit doigt.
Fort de l'exemple et des réactions des municipalités présentes sur le blog « abusdesmaires.canalblog.com» vous aurez l'occasion de constater, comme disait le people le plus aimé des Français Yannick Noah, qui renvoie chacun d'entre nous à sa responsabilité de citoyen, décrit tout à la fois comme lâche, suiveur, mais aussi capable de résistance.
Paul Clairet